Bruno Harlé
OBSERVATION D’UN PSYCHIATRE D’ENFANTS
BRUNO HARLEpraticien hospitalier, médecin responsable de l’unité pédopsychiatrique (6-13 ans) du centre hospitalier Le Vinatier à Bron, co-auteur avec Michel Desmurget du site neurosciencesfictions.org.                                ÉCRANS ET TROUBLES ATTENTIONNELS « Pourquoi le média écran, indépendamment du contenu, n’aide pas l’enfant à développer son attention, sa capacité à jouer seul et sa capacité à réguler ses émotions dans ses interactions avec autrui.»

Les 20 ans de l'association 

Bruno HARLE

Pédopsychiatre

Analyse des effets de l'écran sur le développement cognitif.

Les fonctions cognitives englobent le langage, la mémoire, l'attention, le raisonnement et la vivacité d'esprit.

Les premières raisons pour lesquelles on amène l'enfant chez le pédopsychiatre sont l'hyperactivité et les déficits d'attention.

LE LANGAGE

On a constaté que le bébé exposé aux écrans avait un retard dans l'apparition du langage. Pour apprendre à parler, le langage doit lui être adressé directement, ce que ne fait pas la télé. De plus la télé interfère entre le bébé et ce que peuvent lui dire ses parents.

L AUTONOMIE ET LA SOLITUDE Le bébé au début n'est pas autonome et a besoin de la présence de ses parents, puis que ceux-ci le laissent petit à petit pour lui apprendre à être seul. Les écrans doivent, sans doute bien, simuler une présence, mais ils n'aident probablement pas l'enfant à apprendre être seul et autonome.

L’ATTENTION

Les études débouchent sur le constat d'une corrélation forte entre le temps passé devant l'écran et la difficulté pour l'enfant de porter son attention sur quelque chose. En toute logique, plus le temps passé devant les écrans est long, plus le temps de sommeil est réduit et par conséquence plus est réduite l'attention en classe.

ECART CONCEPTUEL.

L'écran ne sollicite pas certaines choses comme l'attention volontaire. La chercheuse Daphné BAVELIER parle des effets positifs des jeux vidéo. Cependant, Lorsqu'elle dit que les jeux vidéo améliorent l'attention, elle ne parle pas de l'attention à laquelle on pense communément. Elle dira même que les jeux vidéos améliorent l'attention visuelle (ex : repérer et suivre efficacement et rapidement du regard des points jaunes et bleus), mais pas de l'attention au sens de la capacité à se concentrer sur un flot lent et continu de données.

De plus, dire que les jeux vidéo violents améliorent l'intelligence des enfants, nous confronte à un problème éthique : On ne peut tout simplement pas exposer un enfant de 6 ans à un jeu vidéo interdit aux moins de 16 ans ou 18 ans pour les besoins d'une étude.

Le jeu vidéo sert peut être à mieux percevoir visuellement des choses, à discriminer des couleurs plus vite que la majorité des gens, mais il sert surtout à apprendre à apprendre le jeu pratiqué.

Bibliographie

Bruno HARLE, Sabine DUFLO-COMPOINT Psychopathologie quotidienne de l’enfant au pays des nouveaux médias: Une approche neuroscientifique

Webographie

http://neurosciencefictions.org/a-propos/http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/01/14/certains-adolescents-fragiles-vont-vers-le-jeu-video-pour-fuir-une-realite-douloureuse_4555797_4408996.html

Laisser les enfants devant les écrans est préjudiciable Par Michel Desmurget, directeur de recherche en neurosciences à l'Inserm ; Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale ; Bruno Harlé, pédopsychiatre

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/08/laisser-les-enfants-devant-les-ecrans-est-prejudiciable_1829208_3232.html